Promenons nous dans les bois ...

Pino… Cette petite s’appelait donc Pino…
J’eu a peine le temps d’en apprendre plus sur elle que déjà Khéops sortait en bondissant d’un buisson. Épée a la main, criant comme un goret, il courait vers la petite avec , semble-t-il, la ferme intention de lui faire sauter la caboche. J’avais complètement oublié le plan ainsi que mes 2 compagnons. Et force était de constater qu’il se rappelait a mes bons souvenirs d’une manière quelque peut étrange.


Inconsidérément, j’allais m’interposer pour des raisons qui m’échappaient lorsque une véritable furie parvint a bloquer la lame de khéops. Court vêtue, plus aguicheuse que guerrière a première vu, je ne la vis que de dos lorsqu’elle me lança ces mots:


"Et bien on dirai que je vais enfin pouvoir m'amuser avec vous ... dommage que les jeux est changés en si peu de temps...."


« que… Comment?!. Mais qu’est-ce qui est en train de se passer? » Murmurais-je, lorsque je vis ses lèvres définir un « A tout de suite… » énigmatique. La silhouette ne m’étais pas inconnue, mais non, cela n’avait pas de cohérence… Un imperceptible sentiment de déjà vu m’envahit. Cette femme… Ou? Quand? La réponse sembla venir de Khéops qui, d’un geste, laissa choir son épée en nomma la jeune fille « Ethanielle »…


Tout a son courage, je le vis sauter comme un lapin dans les buissons, la vision d’un mort sûrement… son dernier conseil « Amras démerde toi ! »
me rassura quant a son légendaire courage de guerrier.


Je n’avais toujours pas prononcé un mot… Les idées s’enchaînaient, les suppositions aussi. Non… Ethanielle est morte, je le sais… J’ai vu la flèche. J’ai vu le corps. Mais tout de même, la ressemblance est frappante mis a part les cheveux… Les souvenirs commençaient à émerger, tout prenait lentement forme sous mes yeux…


Pino quant à elle, tout a sa quiétude apparente avait su trouver mon regard. Le visage plein d’attente, nullement chamboulée par les événements en cour, elle semblait attendre de moi quelque chose… Il est vrai que j’étais resté spectateur malgré moi. Spectateur d’un vrai cirque. Voila ce à quoi me faisait penser la scène. l’intervention de Krom ne changea rien à l’affaire hélas. Khéops restait dans son buisson, Krom pensait parler à Ethanielle et Pino égale à elle-même souriait, les yeux vifs passant de l‘un à l‘autre.
La jeune femme, elfe de son état, me toisait. La rage… La rage emplissait son regard, et elle me défiait sans crainte.


Il y avait désormais Pino, moi et elle. Ses cheveux couleur argent ondulaient sous la brise… Des cheveux couleur de la lune…. Les portes de ma mémoire s’ouvrirent à cet instant. Je ne pu retenir ce murmure:

« La lune… voila! Non… ce n’est pas possible… elle ne devrait pas… »

Désormais le reste ne comptait plus. Prenant mon pal à deux mains, accrochant le regard de l’elfe, je fis ce que jamais je ne cru pouvoir faire:

« Pino! Écoute ! Reste derrière moi. Désormais nous ne jouons plus! C’est elle et moi, rien de plus! Cela te convient … Sélène? »

C'était bien elle, je ne doutait plus... Mais que chechait-elle donc ici?

« Pino! Écoute ! Reste derrière moi. Désormais nous ne jouons plus!
C’est elle et moi, rien de plus! Cela te convient … Sélène? »

Pino, toujours attentive, comprit que cet inconnu qui l’appelait déjà par son prénom était sérieux.
Sans réellement connaître les tenants et aboutissants de cette histoire, elle put voir que ces deux personnes avaient des choses à régler, à mettre au point.
Elle s’assit calmement sur le rocher, celui sur lequel elle avait grimpé un peu plus tôt.
Pouvant observer toute la scène qui allait suivre, elle se permit tout de même ces quelques mots :

« D’accord monsieur, mais… toi aussi, tu devras te présenter après. »

Elle n’avait pas pu bien entendre le « démerde toi, Amras. » qu’avait lancé Kheops.

À Sélène :

« Toi aussi ! L’autre, il a dit Ethanielle et lui, Sélène, alors moi je ne sais plus. »

À Krom :

« Même toi, monsieur à la hache, l’autre je sais, c’est Kheops, non ? »

Enfin, le calme s’installa, accompagné aujourd’hui de sa petite sœur, la tension. Il ne restait plus qu’à attendre.

C'est alors qu'à l'orée de la clairière apparut un étrange cavalier. Son costume original n'était que l'une de ses particularités. La toque de fourrure noire plantée sur le crâne, il regardait d'un œil vif le combat qui s'y déroulait. Ses yeux d'un bleu délavé, laissaient deviner la grande réflexion qu'il mettait en place face au problème qui se posait à lui. Personne ne l'avait encore vu car il était arrivé discrètement lorsque les bruits du combat l'avaient sorti de sa mission. Inconnu qu'il était il tentait de se remémorer les paroles du Naib des Naib.

"Amras tu le reconnaîtras. C'est un grand couillon qui se trouve toujours dans des situations impossibles."

Cela devait être lui qui combattait.

"Rho kheops c'est encore plus facile. Tu liras dans ses yeux une perversité que tu n'auras jamais vue."

"Si tu trouves un barbare cela sera sûrement Krom."

Deux inconnus restaient. La femme et le dernier homme. Pourtant la vision du Faiseur avait été jusque là bonne. Les prêtresses de Haine avaient dû encore lui ramollir le cerveau…"Peu importe" murmura t'il.

Se redressant sur ses étriers, il cria d'un ton noble et arrogant où l'on entendait toute l'assurance que peut avoir un jeune homme.

"Arrakys, notre Sainte Patrie"

et il chargea allongé presque sur l'encolure de son cheval. La Lance en avant, il semblait prêt à empaler le premier venu. Sa cape verte, surmontée du faucon rouge stylisé claquait derrière lui. Tel le tonnerre, il s'imposa au milieu des combattants relevant au dernier moment sa lance pour ne blesser personne. Son éclat de rire fut aussi bref qu'impromptu lorsqu'il fit résonner la hampe de chêne de son arme contre la tempe de l'adversaire de celui qu'il avait reconnu comme le Légat de son Maître. La jeune femme sonnée s'écroula et il bondit hors des étriers en lâchant son arme pour attacher les mains de l'inconsciente.

Il se retourna avec désinvolture et lissa sa moustache blonde et fournie. Il redressa sa toque, frotta un peu la poussière de ses bottes de cavaleries, fit mine de chasser une poussière de son pantalon bouffant, redressa sa vareuse et en fit briller un bouton d'or. Ayant mis un peu d'ordre dans ses idées, il posa la main sur son sabre de cavalerie et fit une référence à la jeune dame puis à Amras.

"Je suis Ivanovitch Alexander Petrovitch, cosaque de la garde verte d'Arrakys. Je transporte le courrier du Faiseur pour les membres Illuminati et ma mission ne pouvait attendre la fin de ce combat ridicule. Shaihulud s'est enfoncé dans le désert avec des représentants de Haine et de Shaï-Tan . La garde pourpre et ses Feydakins l'accompagnent. Il doit… méditer."

Le jeune soldat n'allait quand même pas avouer qu'il n'avait vu que des prêtresses parmi les guerriers leur servant d'escorte…

"J'ai besoin de l'aide de vous, guerriers et cela ne peut attendre. Alors que je chevauchai à bride abattue, j'ai traversé un village. Mon cheval assoiffé et moi affamé, j'ai ordonné à la population de me fournir ce que j'avais besoin. Il est de coutume de nourrir un message. Toutefois, ceux-ci se sont montrés hostiles et lorsqu'ils ont vu le blason que je portai ont voulu me jeter à bas de mon cheval.

Alors que je venais d'en embrocher deux à la pointe de mon sabre, ils ont reculé. Une dizaine de chevaliers se sont alors portée devant moi et leur chef m'a demandé de me rendre. Il a aussi dit que je servais un monstre impie et que sa guilde finirait dans les flammes de la Géhenne. Le temps qu'il me tienne ce discours des miliciens en armes m'ont encerclé. Des fusiliers se sont même installés sur les balcons pour me menacer de leurs armes infernales.

Je m'apprêtais à leur montrer ce qu'était la charge d'un vaillant cosaque lorsque ma mission me revint à l'esprit. Je ne pouvais pas me permettre de ne pas délivrer le courrier que j'avais. J'ai donc su briser leur encerclement et j'ai chevauché à bribe abattue jusqu'ici. Je n'ai pas fuit, j'aurai pu tous me les faire."

Ivanovitch Alexander Petrovitch aurait préféré mourir en chargeant seul le village mais une mission est une mission. L'inconscience de cette nouvelle cavalerie levée pour protéger les frontières du désert commençait à se répandre.

"Mais, maintenant que vous êtes et que le problème de cette jeune fille est bientôt réglé, il est peut être possible d'aller donner une bonne leçon à ses paysans révoltés et incapables… Oh je ne veux pas vous commander mais il me semble qu'il ne faut pas que de telles idées s'insinuent dans l'esprit des travailleurs. Le pal et le feu doivent être la réponse à leur… inopportune rébellion. Le Bonheur est Obligatoire sur les terres illuminati."