L'Embuscade

La nuit était claire, une nuit de pleine lune comme ils en existaient rarement sur les plaines de la désolations.
Dans la foret qui bordait l’accès au plateau sur lequel se trouvait l’ambassade de Haine, aucun bruit ne se faisait entendre, un silence pesant et malsain.

Dans ce calme, seules deux voix s’entendaient…
Perché sur l’une des grosses branches d’un arbre bicentenaire, L’elfe noir Markus se parlait, ou plutôt parlait à son dieux.

Sur son torse nue, un tatouage de loup rouge se mouvait de lui même.
Tournant en rond d’impatience, le loup de son vrai nom Radius répétait d’une voie sifflante mais puissante :

Tu ne peux pas te permettre d’échouer, cette vengeance est l’une des meilleur opportunité que Haine me laisse.
Tu ne peux pas échouer…

Oui Radius, comme toujours, je ne te décevrai pas.
Tout ce passera comme prévu…

Le Loup émit un dernier grognement et alla se rouler en boule dans le bas du Dos de l’elfe noir pour y attendre son heure.
Markus se redressa sur la branche, profitant une dernier fois des rayons de la lunes avant de sauter se faufiler entre les branches.

S’arrêtant sur une branche basse, il lança un regard circulaire.
Derrière chaque arbres, chaque buissons bordant le sentier il savait qu’un de ses gardes attendait patiemment leur cible, tous dans une tenue d’un noir pétrole..

Le seigneur Do Urden afficha un sourire sadique avant d’abaisser la capuche, se camouflant le visage.

Gros Fenec Nombre de messages : 465 Date d'inscription : 23/06/2007

Un jour, une plume noire est descendue des cieux, à portée des mortels. Les hommes qui se tenaient debout, à l’époque, lui attribuèrent des mythes car il n’eu jamais de volatile à pareil plumage. L’un d’eux s’est perpétué au fil des temps, et il dit que la plume fut touchée de la main de Haine en personne, de ce fait une fois imbibée d’encre, tout diplomate l’utilisait lors des déclarations de guerre. Nul ne pus le confirmer, la crainte des hommes étant telle, qu’ils finirent par vénérer l’objet en reconnaissance à Haine, et peut-être que lui-même finit par se l’approprier…

L’artefact est à présent en main des Illuminati, et il se rend à l’ambassade de Haine. L’escorte est composée de gnomes, d’après le blason qu’affiche leurs armures, ils sortent des montagnes d’Ered Grogoroth. Carnage veille à ce que la relique soit en sécurité, pour que le transport relève d’un détachement d’armée, de l’un de ses stratèges. Les créatures, vêtues d’armures lourdes, entament une marche pénible à l’orée du bois. Quatre d’entre eux soutiennent la relique, sous le claquement de fouet. Bien qu’il s’agisse d’un objet de petite taille, il est à coup sûr renfermé dans ce coffre, orné d’armature métallique. Soudain les reniflements bruyants des gnomes se fait entendre, indiquant à l’ennemi qu’il a été repéré. La relique s’écrase lourdement au sol, alors que les gnomes relèvent leurs boucliers à hauteur du cou. L’un d’entre eux, dont la musculature est moins imposante et les membres plus allongés, grogne de colère et injure de partout. A ses ordres, les soldats encerclent l’objet tant convoité et les boucliers les recouvrent, tels une tortue. Seul le souffle d’une brise légère à travers la cime des arbres est perçu, l’atmosphère devint pesante, les gnomes indisciplinés s’impatientent sur leurs sorts si bien que les rangs se rompent, laissant la place à une ruée de flèches...

Enfin leurs cibles étaient là…
Radius bondit le long de la colonne vertébrale de l’elfe noir, s’arrêtant dans son coup pour avoir une vision de la situation.

Un grognement roque sortit de sa gueule lorsque l’escorte repéra l’embuscade.

Tu aurais du savoir que les gnomes ont un meilleur odora que les autres espèces !

Patience Radius, ils ont peut-être une meilleur odora, mais leur discipline et leur patience sont plus que limitées…

D’un geste lent, Markus leva son bras, et les légers bruits des arcs qui se tendent se firent entendre.
Après quelques minutes, la formation de gnomes laissa assez d’espace dans ses rangs, et la main de l’elfe noir s’abaissa, ordonnant la mise à mort.

Les flèches jaillirent, touchant presque toutes aux buts, sauf celles visant le chef de l’escorte et ses gardes le plus proches dont il avait réussit à faire garder leur position.
Markus sauta au sol, et se lança à la charge, sa garde personnel derrière lui.

D’un geste rapide et précis, il tira deux longues dagues et se jetta sur le premier adversaire.
Son premier coup fut stopper par un bouclier, son autres armée par une épée, mais d’un en tour sur lui même, il se retrouva derrière son adversaires et le transperça de ses deux lames.
Puis se retourna pour en décapiter un autre d’un simple geste.
Markus était euphorique, la puissance que lui conférait son dieux était phénoménale.
Sa vitesse, sa dextérité, sa puissance était démultiplier !

L’escarmouche dura quelques secondes, la plupart des gnomes gisaient déjà blesser par la nuée de flèches et étaient achevés comme des porcs.
Les soldats encore valides furent vites débordés, non pas par le nombre vu que l’escorte était bien plus nombreuses que les assaillants, mais par la rapidité de l’attaques et l’absence de front. Les elfe noir sortaient de partout.

Markus se releva au dessus du corps d’un des gnomes, son visage caché par sa capuche était illuminé d’un plaisir sadique de voir tout ce sang.

Lorsqu’il porta son regard, il vit le chef des gnomes s’enfuir d’un course rapide, suivit du mieux qu’il le pouvaient par une poigner de ses soldats.
Heureux mais déçus par ce succès facile, Markus et ses hommes se regroupèrent autour du coffre.
La serrure de celui-ci résista plusieurs minutes mais finit par céder pour laisser entrevoir… RIEN.

Un leure, un stupide leure.
La situation déclencha en Markus un fou rire déments alors que Radius lui, hurlait de rage.
Après une bonne 10e de minutes de rire, le calme revint, et l’elfe noir se retourna vers ses hommes.

Mes amis, la chasse est ouverte !

Une exclamation silencieuse précéda la chasse. Et tout le groupe se dispersa comme des ombres dans la nuit.
Markus courrait de son pas silencieux, un sourire sur les lèvres :

Je t’aurai mon lapin, je t’aurai…

Gros Fenec Nombre de messages : 465 Date d'inscription : 23/06/2007

La fuite n’avait été que le seul recours. Les clameurs de victoire, que l’on entendait en haut du sentier, contraignaient les survivants à rebrousser de leur destination. Ils se retrouvaient en terres inconnus, malgré d’être sur le sol des Illuminati. Le halètement des créatures, épuisés de la folle course, de plus en plus saccadé les obligeait à prendre un temps de répit à leurs escapades. Le chef de l’escouade, à peine essoufflé, dont toute la morphologie était faite pour la course démantela son équipement. Ses morceaux d’armures, une fois retirés, dévoilèrent une tenue de cuir noir légère ; un carré métallique gris recouvrait l’épaule gauche, signe qu’il appartenait à l’élite de la légion gnome, entièrement dévoué à Golbar. La plume sacré était dans un étui fermement attaché à sa ceinture. Sans perte de temps, et parallèlement à cela, les autres venaient de terminer de mettre en place un étrange tréteau, sur lequel tenait un artifice. Ils l’avaient extirpés jusque là, à l’abri et au loin, au prix de blessures mortelles. D’un crépitement d’étincelle, le chef y mis le feu, et tous reculèrent le visage apeuré à la vue du sortilège. Une flèche y jaillit de milles feux en direction des étoiles et tonna dans la stratosphère. La lumière était telle qu’on cru assister un instant à la naissance d’une nouvelle étoile de couleur rouge. Leur besogne achevée, les gnomes reprirent une dernière fois leurs armes et leurs gardes défensifs d’instinct. Leur supérieur se tourna vers eux, scrutant le fond de l’œil de chacun d’eux :
-La mort, qui vous attend, est bien douce suite à notre échec.
Et ils répondirent en cœur, sans ciller des yeux.
-Que Carnage vous garde.
A peine la phrase fut-elle finie que le coursier s’élança d’une habilité hors pair à sa race, en direction de ce qu’il semblait être un plateau…

A milles lieux d’ici, sur les terres du Seigneur Golbar. Au fond d’un palais creuser dans le roc de la montagne, le disciple de carnage se languit sur un trône, l’air rêveur. Un sbire hideux et craintif s’en approche d’une façon courber, en signe de soumission. La bouche tremblante encore, il bégaya ses mots :
-Mm Maître ?
-Parle, peu et bien.
-Le signal, maître. Nos mages l’ont perçu.
Le silence troublant de son maître rendit le serviteur perplexe, ne chassant point sa peur. De colère, le seigneur tapa du point sur son siège.
-Infâme est celui qui verse le sang de mes gnomes sur nos terres. Prépare nos machines volantes.
-Vous aussi, maître ?
Sans dire plus de mots, Golbar se leva. D’un claquement de doigt, un porte manteau où reposait son armure et son arme, se déplaça jusqu’à lui. Et comme en réponse à la question laissée en suspend, le sourd grondement des aéronefs retentirent des montagnes, des gargouilles s’échappèrent des cavernes, et le reste des armées se mit en marche.